Nous suivons et étudions assidument et bénévolement ce projet, sous tous ses angles en toute neutralité. Nous sommes une organisation apolitique et à but non lucratif. Nous ne sommes affiliés à aucune association écologique. Nous sommes tout simplement des citoyens et citoyennes qui se préoccupent de l’avenir de notre région et de sa population.
Ce que l’on a découvert à la suite de nos recherches, nous a forcé à nous positionner contre ce projet expérimental très dangereux pour la population, le patrimoine jurassien et notre environnement naturel. Actuellement, la géothermie profonde pétrothermale ne fonctionne réellement que sur le papier, par contre, les dégâts, eux, sont bien réels et irréversibles !
Ce n’est pas la solution pour tenter de remplacer les centrales nucléaires. D’autres techniques existent et le Jura l’a déjà démontré au travers de nombreuses réalisations productrices d’électricité, telles qu’une des centrales photovoltaïques les plus grandes de Suisse à Courgenay, la pose de milliers de m2 de panneaux solaires par la Ville de Delémont (patinoire, bâtiment Wenger/Victorinox Group, écoles rue de l’Avenir et du Gros-Seuc, Mandchourie, etc.), et en plus la centrale hydroélectrique de la Grande-Ecluse, centrale biogaz de Courtedoux depuis 2009 et de Bure depuis 2013, le Thermoréseaux de Porrentruy deuxième plus grand réseau de chauffage en Suisse et production de 1’250 kw/h d’électricité depuis mars 2017 à partir du couplage chaleur/force et l’utilisation de copeaux de bois provenant des forêts jurassiennes, etc, etc.
Voilà à notre sens la voie à suivre en recommandant en outre à chacune et à chacun de faire preuve d’inventivité pour économiser les énergies au quotidien. Utilisation de quantités phénoménales d’eau. Pour le projet expérimental de Haute-Sorne, il faut savoir qu’il est prévu d’utiliser environ 400 millions de litres d’eau potable, prélevée au besoin dans le réseau d’eau de la Commune de Haute-Sorne. Inutile de rappeler que l’eau est indispensable à la vie et si une matière première vient à se raréfier sans pouvoir être remplacée, c’est bien l’eau potable ! Cette quantité d’eau est uniquement prévue pour des expériences et non pas pour sortir du nucléaire et arrêter toutes les centrales de Suisse ou du monde, comme certains pourraient le laisser croire. D’ailleurs contrairement aux allégations initiales des promoteurs, la centrale prévue ne produira pas de l’électricité pour quelques 6 à 7000 jurassiens. Les promoteurs eux-mêmes le reconnaissent maintenant, il s’agit d’une centrale expérimentale de géothermie profonde.
De plus et contrairement à leurs belles promesses initiales, les promoteurs ne parlent plus de valoriser l’excédent de chaleur au travers d’un réseau de chauffage. En publiant 32 aéro-refroidisseurs sur site, il concèdent et reconnaissent maintenant que les forts excédents de chaleur seront purement et simplement refroidis.
Il ne faut pas se leurrer, les citoyens du canton n’auront absolument rien à gagner avec ce projet. Avec minimum 2 forages/site (sur trois sites, prioritairement en Haute-Sorne, puis Porrentruy et Delémont) à plus de 5km de profondeur «à l’aveugle» avec tous les risques et conséquences possibles: rejets de gaz sales dans l’atmosphère, séismes fréquents de magnitude inconnue, soulèvement ou affaissement du sol, modifications géologiques, pollution des nappes phréatiques, radioactivité et métaux lourds naturellement présents dans le sous-sol dont l’eau, les boues de forages et le matériel se chargeront avant de remonter à la surface de différentes manières, ce que les promoteurs ne peuvent pas nier. Quoi de plus logique dès lors que personne en Suisse ou ailleurs ne souhaite de telles expérimentations dans sa région !
Durée de vie très courtes des centrales géothermiques ? Selon les dernières indications des promoteurs, ce type de centrale a une espérance de vie d’environs 10 ans (initialement les promoteurs avançaient une durée de vie de 30 ans !) tenant compte du refroidissement des roches traversées. Passé ce délai, les centrales ne seront donc plus opérationnelles et il faudra dès lors, forer plus loin, recommencer le même cheminement avec les mêmes dégâts, dépenser à nouveau des sommes astronomiques (budget projet Haute-Sorne: 100 millions de francs).
Que devient la tuyauterie laissée dans le sous-sol ? Au terme de l’exploitation des centrales ou d’abandon du projet, dans 10, 20 ou 30 ans ou plus, qu’adviendra-t-il des 10 kms ou plus de tuyauterie laissée dans le sous-sol lorsque l’on sait que ces conduites ne resteront pas étanches éternellement avec un raccord tous les 12m et que des biocides notamment et différents produits chimiques seront utilisés pour le forage.
Tout ça pourquoi ? Pour espérer produire de l’électricité (seulement 1,5 MW, la moitié de production d’une éolienne !) en injectant de l’eau froide et tenter de la chauffer à travers des roches radioactives dans une sorte de «bassin» créé artificiellement à plus de 5km sous terre au moyen de la méthode de fracturation hydraulique (fracking) ou stimulation hydraulique selon les promoteurs qui jouent sur les mots. Il faut savoir que ce sont ces mêmes procédés de base et les mêmes dégâts possibles et les mêmes méthodes utilisées pour extraire le gaz de schiste. Affirmer le contraire est mensonger et trompeur.
Attention à ne pas confondre géothermie hydrothermale et pétrothermale. Ne vous laissez pas duper par Géo-Energie Suisse SA qui joue sur la méconnaissance du public et qui parle d’exemples comme l’Allemagne (Munich), la France (Rittershoffen, Paris) ou la Suisse (à Riehen près de Bâle). Dans les cas cités, il s’agit uniquement de géothermie hydrothermale (voir le dessin explicatif sous l’onglet « à propos ») qui ne sert principalement qu’à produire de la chaleur (dans de rares régions du globe, les régions volcaniques, possibilités de produire de l’électricité grâce de l’eau bouillante à faible profondeur) contrairement à la géothermie pétrothermale (projets prévus dans le Jura) qui cherche à produire de l’électricité en fracturant la roche à 5000m de profondeur.
La géothermie hydrothermale n’est pas non plus sans risques, bien au contraire (voir St-Gall, Landau, etc), ici également la durée de vie de ces centrales est limitée.
Alors pourquoi ? Pourquoi vouloir faire du canton du Jura, un laboratoire expérimental dangereux, dirigé par des promoteurs tous extérieurs au canton, qui ont des objectifs douteux et font preuves d’agissements discutables envers la population. Leur projet n’amènera rien, sauf désarroi, désolation et conséquences irréversibles pour les Jurassiens !
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POURQUOI AVOIR LANCE UNE INITIATIVE ? Pour permettre au Parlement jurassien, respectivement au peuple de donner son avis en toutes connaissances de cause. Pour susciter un vrai débat démocratique qui à ce jour n’a pas encore eu lieu, alors que les travaux auraient dû commencer. Pour dénoncer le passage en force et de manière antidémocratique de ce projet purement expérimental . Pour faire prendre conscience de ce que ce projet est devenu au fil du temps, une pure expérience scientifique dangereuse, servant uniquement des études loin d’être terminées. Pour sensibiliser la population aux risques importants de tremblements de terre, de pollution des eaux souterraines, de la pollution de l’air pendant la durée du projet expérimental et de son éventuelle exploitation. Pour sauvegarder notre patrimoine et éviter de subir une dévalorisation générale d’attrait et perte de valeur. Pour ne pas être le rat de laboratoire d’une technologie défaillante comme à Bâle, qui de plus, est économiquement un désastre. Pour soutenir l’alternative du soleil, du vent, de l’eau et d’autres solutions écologiques bien moins couteuses et plus sûres, sans risques ni impacts sur l’environnement. Pour responsabiliser le citoyen(ne) à sa consommation d’énergie en faisant preuve d’inventivité et en l’incitant à toutes sortes d’économies d’énergies au quotidien. Pour ne pas répéter le problème des déchets nucléaires en laissant des centaines de kilomètres de tuyaux dans le sous-sol pouvant contaminer les nappes d’eau souterraines et le sol. Pour permettre à toute une population de vivre sereinement sans l’angoisse du séisme à chaque instant. Pour ne pas faire subir des nuisances sonores à la population, 24h/24h ,7jours s/7 et ceci pendant 3 ans minimum. Pour sensibiliser les nouvelles autorités. Celles qui ont donné leur accord à cette technologie se sont trompées, car depuis le départ du projet en 2013 des changements importants sont intervenus comportant toujours plus d’incertitudes. Pour dénoncer le lobbyisme sous-jacent qui se cache derrière toute cette recherche en profondeur, qui n’est autre qu’une monopolisation du sous-sol sans foi ni loi dans ce canton, qui par ailleurs et à ce jour n’a pas encore su légiférer pour régler la propriété des énergies du sous-sol. Pour sauver l’avenir du Jura et léguer notre Canton aux futures générations dans un état propre et prospère. Grâce à CRJ les choses avancent. L’initiative « contre la géothermie profonde dans le Jura» comprenant 4’250 signatures (récoltées en 7 mois seulement, un record dans le Jura) a été déposée à la Chancellerie cantonale le 21 avril 2017. Le Gouvernement jurassien à constaté sa validité formelle par arrêté du 16 mai 2017. Le Parlement jurassien par son arrêté du 22 novembre 2017 a déclaré valable au fond l’initiative populaire « Contre la géothermie profonde dans le Jura » Ledit arrêté parlementaire du 22.11.2017 a fait l’objet de deux recours devant la Cour Constitutionnelle du Tribunal cantonal jurassien ; de M. Christophe Schaffter en date du 30.11.2017 et de M. Yves Gigon le 4.12.2017. En date du 3o janvier 2018 et pour faire suite à notre requête, Monsieur le Président de la Cour constitutionnelle a appelé en cause le Comité d’initiative « Contre la géothermie profonde dans le Jura » par ses représentants. Merci de votre soutien.