En juin 2022, quelques employés du canton, visiblement mal informés sur les précédentes expérimentations désastreuses de géothermie profonde dans le monde, ont conclu une nouvelle convention avec les promoteurs.
Est-il encore utile de préciser que cette nouvelle convention n’est que de la poudre au yeux, avec un nouvel emballage pour tenter de calmer la population qui s’inquiète et ceci, à juste titre !
Car le produit à l’intérieur de cet emballage reste le même: défaillant, non maîtrisé, expérimenté à distance et à l’aveugle, en résumé très dangereux !
Dans cette nouvelle convention, il y a notamment un protocole de fissures pour les propriétaires situés dans un rayon de 2,5 km autour du projet.
Mais alors pourquoi ces employés de l’état (nos employés) sont mal informés nous direz-vous ?
Car dans toutes les expérimentations passées de ce genre (à très grande profondeur et avec fracturation hydraulique), les dégâts ont eu lieu à des dizaines, voir des centaines de km du projet (Vendenheim, Pohang, Bâle, etc.).
Une petite différence de taille tout de même, le projet de Haute-Sorne est 30x plus grand que celui de Bâle et Pohang par exemple !
Et le comble est ici:
Nos autorités sont toutes fières d’annoncer un périmètre de 2,5 km pour le protocole des fissures !
Alors que dans le plan spécial, le périmètre d’étude restreint estime que la zone d’incidence est de … 6km ! ! !
Une estimation qui était déjà complètement fausse en regard des expériences précitées !
Et nos aux autorites qui ajoutent une couche en réduisant encore ce périmètre !
Si cela n’est pas une grosse plaisanterie ou une belle preuve que certains ne comprennent rien (ou ne veulent pas comprendre) au projet !
En annexe, un extrait du plan spécial à découvrir à la page 18, chap., 3.1 !
Synthèse des études relatives à la sismicité induite Projet pilote de géothermie profonde Haute-Sorne
Sur des documents de l’ETH Zürich en notre possession, il est indiqué que le projet jurassien est de catégorie 3, soit qu’il n’apporte rien à la population et que des dommages ne peuvent être évités ou prédits.
Il indique aussi que l’évaluation du risque diverge entre inoffensif et dangereux selon quel expert on mandate !!!
Dans un autre document, de l’OPAM (Ordonnance fédérale sur la protection contre les accidents majeurs), il est décrit clairement que l’évaluation du risque d’accidents majeurs ne peut pas être évaluée dans ce projet !
Or un projet est accepté seulement si le risque OPAM est quantifié de degré modéré.
A la lecture de ce qui précède, voici une liste non exhaustive des risques que ce projet engendrerait. Elle est tirée du plan spécial cantonal:
Plan spécial, RIE Sismicité P.24: «le site de Haute-Sorte est entouré par 3 grandes zones de faille. On ne connait pas exactement la distance sur laquelle se poursuivent ces zones de faille dans le socle cristallin.»
Selon l’Académie Suisse des sciences (www.akademien-schweiz.ch, une technologie sous la loupe: le fracking):
« Lors de stimulation de systèmes pétrothermaux. on évite dans les projets actuels, la proximité de zones de faille (connues), parce que la fracturation de telles structures augmente l’aléa sismique. »… «Dans les projets futurs, la proximité de zones faillées (connues) sera évitée», page 6, rubrique séismes induits.
À la suite de ces quelques phrases, vous pouvez constater que pour le projet expérimental prévu à Haute-Sorne, les promoteurs ont l’intention de faire tout l’inverse de ce que recommande les scientifiques !
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P.92 IE plan spécial: «Toutefois, le projet ne présente pas un risque nul. Il est théoriquement envisageable de rencontrer dans le sous-sol une faille supercritique non identifiée à faible distance du réservoir. Dans ce cas, une faible modification des conditions du sous-sol pourrait causer des dommages à la surface.»
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Plan spécial, page 8 SI: «Pendant la phase de construction et d’exploitation de l’installation géothermique, des séismes induits (déclenchés artificiellement) surviennent. Il convient de déterminer dans quelle mesure la sismicité induite représente un danger pour les habitants, les bâtiments.»
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Plan spécial, page 9 SI: « La contraction thermique peut également conduire à l’apparition d’une sismicité. En raison du manque d’observations à long terme sur les installations EGS, on ne sait néanmoins pas avec certitude si l’on doit s’attendre à une sismicité non négligeable due à la contraction thermique. Dans le cadre de la présente étude, on considère les variations de contraintes résultant de la contraction thermique comme des mécanismes théoriquement envisageables, pouvant notamment conduire à l’apparition d’une sismicité en dehors du réservoir géothermique, dans des zones de failles naturelles.»
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Plan spécial, page 9 SI: « Le principe des trois piliers, le choix du site et les mesures de protection et de contrôle contribuent à réduire considérablement le risque de séisme, mais ne permettent néanmoins pas d’exclure totalement la possibilité de déclenchement d’un événement important.»
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Plan spécial, page 6 SI: « L’apparition de l’intensité de la sismicité induite dépend principalement de la réponse sismique du sous-sol qui est encore largement inconnue à l’heure actuelle.
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Plan spécial, page 93 IE: « Au final, c’est le projet lui-même qui fournira des informations fiables sur la réponse sismique du sous-sol. »
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« Plus le volume de roche affecté sur des modifications de tension est important, plus un évènement est susceptible de se produire. Quant à savoir si l’amplitude d’une secousse est déterminée par le volume ou la zone concernée, cela fait actuellement débat par les docteurs en géologie. Plus le système est profond, plus il y a de risques de séismes induits. »(réf. «service sismologique suisse»).
Or, pour l’expérience prévue dans le Jura, nous sommes totalement dans ce cas de figure , 5000m de profondeur minimum et les dimensions prévues du « réservoir » créé artificiellement seront de 1,5km de long sur 600m de diamètre, soit l’équivalent de 1’100 terrains de football en fissures.
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Plan spécial, page 19 ES: «le fluide de circulation pourrait comporter un inhibiteur de corrosion et d’éventuels produits séquestrants et dispersants».
De nombreux produits chimiques !
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Plan spécial, page 17, ES: « De l’acide chlorhydrique dilué de 15% sera utilisé».
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Plan spécial, page 53, IE: « le risque majeur est de créer des communications permanentes entre les différentes nappes souterraines traversées, dont le principe est interdit par LEeaux».
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Plan spécial, page 65, IE: «Les parcelles sont contaminées par du naphtalène et du benzoapryrène.»
110’000 mètres carré de forte pollution, reconnu comme telle par les autorités !
La pollution en surface (sur le site de la scierie) risque de pénétrer en profondeur, facilitée par des effets de pompage ! Rapport de surveillance selon l’OSITES, 14 octobre 2014, MFR Géologie – Géotechnique SA.
Des sols pollués situés à proximité, peuvent-être impactés par d’éventuelles variations de niveau piézométrique (par pompage) et ainsi conduire à la mobilisation de polluants. Aussi, les tremblements continuels vont mobiliser les polluants.
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Plan spécial, page 80, IE: « Il faut noter des pertes régulières d’eau dans le forage ne peuvent être exclues à ce stade du projet».
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Plan spécial, page 80, IE: «Une certaine accumulation d’éléments naturels radioactifs dans l’eau de la boucle géothermale est également envisageable».
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Plan spécial, D_07_RIE_Annexe_9_5_
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Plan spécial, page 24, ES: «….les secousses sismiques pourraient induire un risque de perturbation des écoulements d’eau souterraine».
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Plan spécial, page 18, ES: «Risque de corrosion avec percement du tubage cimenté à travers toute la pile de roches sédimentaires localement aquifères / risque de déversement accidentel en surface du fluide de circulation»
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Plan spécial p.58 IE, 5.8.1 «Le prélèvement d’eau du Tabeillon est envisagé pour l’étape de stimulation des réservoirs, qui nécessite des volumes d’eau estimés à 390’000 m3. Un apport avec de l’eau du réseau d’eau potable est envisageable comme complément ou comme alternative.»
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Plan spécial, page 17, IE: «La question d’une concession pour l’exploitation de l’énergie géothermique profonde n’est actuellement pas réglée par le droit jurassien.
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