Ces promoteurs sont vraiment les spécialistes de l’embrouille. Ils n’ont pas leur pareil pour mélanger les litres avec les mètres cubes, les valeurs journalières avec les valeurs annuelles, les phases du projet en ne se référant qu’à la première phase de creusage dont il est clair qu’elle ne consommera « que beaucoup moins » d’eau !
Et surtout pour laisser croire qu’eux seuls détiennent la connaissance et par conséquence que les opposants ne sont que des amateurs-affabulateurs !
Eux seuls respectent l’État de droit au mépris des droits démocratiques du Peuple.
Ils peuvent annoncer au coup par coup ce qu’ils veulent au sujet de l’évolution de leur savoir-faire, acquis dans des conditions totalement différentes au Tessin et aux USA, dans des sols très différents et à des profondeurs beaucoup plus faibles, avec une consommation d’eau disent-ils « minime ».
Il ne faut pas oublier que le projet de Haute-Sorne est basé sur 2 documents : il est décrit, expliqué, justifié, avec ses implications et ses conséquences par les promoteurs, dans le rapport d’impact sur l’environnement RIE du 9.7.2014.
Il est géré, validé, libéré par les services et les autorités cantonales par le Plan Spécial du 2.6.2015. Toutes les valeurs que nous avons citées dans nos interventions proviennent de leurs documents ou de documents officiels.
A ce jour, il est certain que personne ne connaisse les besoins effectifs en eau du projet, à commencer par les promoteurs. Et surtout, personne ne connait les capacités de débit, de stockage, de réserve du Tabeillon et de toutes nos différentes sources d’eau potable.
Avant de continuer à palabrer, de se disputer sur des hypothèses, il faudrait absolument que le Canton exige des promoteurs, de son service de l’environnement, des diverses commissions et des services communaux, de mettre en place des moyens de mesures appropriés et une récolte d’informations à moyen et long terme, en tenant compte de l’évolution climatique.
Tout cela en conformité avec la Loi fédérale sur la protection des eaux LEaux 814.20, qui stipules que les valeurs mesurées doivent être analysées sur une base de 10 ans.
Et n’oubliez pas : « Sauvez le Tabeillon ».
Pierre-Alain Vuille, Bassecourt